Tuesday, September 28, 2010

St-George et le dragon

Cette semaine, nous débutons notre ronde par la chanson de Michaël (Hélène Besnard Entre les notes, p. 96) que je joue à la flûte, puis les fées mettent leurs capes de lumière et prennent leurs épées et nous récitons les deux poèmes suivants avec des gestes.





Épée de Michael qui brille dans la nuit
Sur la terre ta gloire luit
Puissions-nous voir ses doux rayons
Dans la noirceur de l’hiver si long

Je serai brave et honnête
Chaque bon geste me rend libre
Chaque bonne parole me rend fort
Je me battrai pour le bien!
Je combattrai le mal!



Dans la noirceur du ciel d’automne
Les étoiles filantes volent et dansent
Déchirant le silence de la nuit
Sur terre, elles apportent un peu de paradis

Elles éclairent la nuit dans le lointain
Pour dire que Michaël est en chemin


Puis, j'ai raconté l'histoire de St-George et le dragon pour introduire la lettre D.



St-George et le dragon

Il était une fois, un roi qui avait une fille qu’il aimait comme la prunelle de ses yeux. Le roi était bon et les habitants du royaume l’aimaient et le respectaient. Chaque année, ils travaillaient fort dans les champs et les vergers au temps des récoltes. Et chaque année, ils apportaient une partie de leur récolte au roi et à sa fille, la princesse. Ils remplissaient des paniers de pommes juteuses, de raisins croquants, de maïs doré et de noix délicieuses. Ils remplissaient des sacs de grain doré et récoltaient d’énormes citrouilles orangées. Ils mettaient leurs plus jolis habits, se paraient de jolis rubans colorés et de minuscules clochettes, et faisaient une grande procession jusqu’au château. Ils chantaient et dansaient en parcourant la route qui les séparait du château.
La princesse adorait regarder la procession. Chaque année, elle grimpait en haut de la plus haute tour du château pour regarder le défilé. De là, elle pouvait les entendre et les voir s’approcher en chantant et en dansant sur la colline. C’était ainsi depuis plusieurs années.

Une année, au temps des récoltes, la princesse grimpa en haut de la plus haute tour du château. Elle observait et attendait… Observait et attendait… et observait et attendait encore. Mais elle n’entendait pas de clochettes ou de chansons. Elle ne voyait pas de rubans colorés ou de paniers remplis de fruits et de noix.

Après un certain temps, elle aperçut un petit groupe de personnes qui gravissait la colline péniblement. Leurs vêtements étaient sales et en lambeaux, leurs mains étaient vides et leur regard était fixé au sol. Le roi alla à leur rencontre.

« Soyez les bienvenus, dit le roi. Pourquoi marchez-vous si lentement? Pourquoi êtes-vous si abattus? Et où est votre récolte, demanda-t-il. »
« Oh, Votre Majesté, répondirent-ils, un terrible dragon parcourt nos terres. Il crache des flammes qui ont brûlé nos champs et nos vergers. Il n’y a pas de récolte et nous ne pouvons pas nourrir nos familles. S’il vous plaît, aidez-nous, supplièrent-ils le roi. ».
« C’est bien ce que je ferai, promit le roi. » Et il appela ses meilleurs chevaliers.
Il leur parla du dragon et leur dit quoi faire. Les chevaliers se préparèrent pour leur mission. Ils polirent leurs armures et aiguisèrent leurs épées. Quand ils furent prêts à partir, le roi leur donna sa bénédiction et ils quittèrent le château.

À l’extérieur des murs du château, la terre était nue et brûlée. Les champs étaient vides et il n’y avait personne en vue. Les chevaliers entendaient les grondements du dragon et pouvaient voir la fumée dans l’air. Il s’approchèrent bravement de la grotte où habitait le dragon. Mais quand ils s’approchèrent, le dragon cracha du feu dans leur direction. Ils essayèrent encore et encore d’atteindre la grotte, mais leurs épées fondirent à cause de la chaleur du feu et ils durent retourner au château.

Quand ils arrivèrent au château, tristes et découragés, le roi accourut pour les accueillir. « Honorables chevaliers, s’écria-t-il, avez-vous réussi? Avez-vous vaincu le dragon?»

Les chevaliers répondirent, « Non, Votre Majesté, la chaleur était trop intense. Le dragon est trop puissant. »

« Lui avez-vous offert de l’or et des trésors, demanda le roi. »

« Oui, répondirent les chevaliers, mais il n’en veut pas. »

« Lui avez-vous offert des palais et des terres, demanda le roi. »

« Oui, Votre Majesté, répondirent les chevaliers, mais il n’en veut pas non plus. »

« Mais que veut-il alors, demanda le roi. Nous lui donnerons tout ce qu’il veut pour qu’il arrête de brûler les champs et les vergers. Les habitants du royaume ne peuvent pas mourir de faim. »

« Oh, Votre Majesté, dit le grand chevalier, il ne veut qu’une seule chose, et je suis incapable de vous le dire. »

« De quoi s’agit-il, demanda le roi. »

« Il veut votre fille. »

Le roi s’écria : « Non, ce n’est pas possible, dit-il, je ne la laisserai pas partir d’ici! »

Mais la princesse qui avait entendu la conversation, apparu et dit : « Père, j’irai. Je n’ai pas peur. Le Bon Dieu dans le ciel va me protéger.»

Le roi la supplia de ne pas y aller, mais la princesse était déterminée. Elle mit sa plus belle robe blanche et dit au revoir à son père. Il essuya ses larmes en lui donnant sa bénédiction. Il envoya avec elle son chevalier le plus brave, St-George, pour lui montrer le chemin. Il avança avec elle aussi loin qu’il put, mais quand il approcha de la tanière du dragon, la chaleur était trop intense et il dut rebrousser chemin. La princesse continua toute seule. Elle pouvait entendre les terribles grondements et elle respirait l’affreuse fumée, mais elle resta sur le chemin. Quand finalement, elle ne pouvait plus supporter la chaleur, elle pria au Bon Dieu dans le ciel.

Tout à coup, une lumière fendit le ciel, et devant elle apparut l’archange Michaël, avec sa grande épée de fer, forgée à même la lumière des étoiles. Il pointa l’épée en direction du dragon, qui se coucha à ses pieds et qui accepta d’être son serviteur pour toujours.

La princesse retourna au château. Le roi organisa une grande fête et tout à coup, on entendit des chants et des clochettes et tout le monde se mit à danser. Les habitants du royaume arrivèrent avec les récoltes. Il y avait de grands paniers de pommes rouges bien mûres, de raisins croquants et de délicieuses noix. Il y avait des sacs de grains dorés et des carottes croustillantes et de grosses citrouilles orangées. Le roi invita tous les habitants du royaume à se joindre à la fête et tout le monde était joyeux.

Et c’est pour cela que depuis ce jour, on célèbre l’archange St-Michel au temps des récoltes.




:: Mon dessin ::


:: Celui d'Aïsha ::


:: Celui de Mathilde. Incroyable pour une petite qui n'a même pas encore 5 ans! ::


:: Travail dans le cahier de leçon avec la lettre D (Aïsha) ::

Un des plus grands plaisirs de l'école à la maison est de constater l'entraide naturelle entre les enfants.



Nous avons changé notre table de saison afin qu'elle reflète ce qui se passe à l'extérieur.





Puis, nous avons fait de beaux arbres d'automne en aquarelle (toujours avec seulement les trois couleurs primaires (fond jaune, tronc et branche avec le bleu et taches rouges pour les feuilles et tout se transforme en vert et en orangé!)





Les fées apprennent à tresser leur tricot à doigts.







:: Confection de notre traditionnel pain en dragon ::


:: De succulentes pommes séchées ::


:: Et une délicieuse tarte aux pommes avec gelato à la vanille maison (avec les gousses broyées au Vita-mix) ::

11 comments:

Tan Family said...

C'est magnifique!

Sylvia said...

Une belle journée!! Ici en Espagne ( régión de Cataluña) Saint George est notre patron alores le 23 avril c'est le jour du dragon. Mais à partir de cette année nous aurons deux jours à célébrer!

Ah! Et merci pour l'idée de la lettre D.
Finalement j'ai contacté Hélène pour ses livres et le steiner college pour les Graindor et Mirlidor. J'ai hâte d'avoir tout ça à la maison!!
Bises

Carine said...

C'est chouette !

Et merci pour le conte, je ne connaissais moi-même pas précisément l'histoire ! Mais qui est St Georges dans cette histoire : le roi ?

Catherine said...

Carine, c'est le vaillant chevalier du roi.

Carine said...

Sylvia, tu as contacté le Steiner college par mail ou par téléphone ? (moi je n'ai pas eu de réponse, par mail...)

D'accord, Catherine !
Est-ce que tu pourrais m'envoyer une photo de ton dragon en feutrine ? Il a l'air super, mais je ne vois pas bien, sur ta photo d'ensemble...

Anonymous said...

tu dois être entrain de dormir,bonne nuit à tous

je suis remontée un peu au début de ton blog qui est magnifique.
j'ai vu un savon détachant toi même avec de l'huile de coco,de l'eau et de la soude caustique,mais tu ne dis pas comment faire.
pourras tu quand tu auras le temps me donner la recette,ça serait gentil de ta part
je te sollicite beaucoup en ce moment je trouve
bonne nuit
cathie63

Anonymous said...

Il y a des gens qui deviennent fébriles en croisant sur leur chemin une artiste ou encore une personnalité publique...
Moi, c'est en croisant tes trois fées cette après-midi au potager d'Émylou que je suis devenue fébrile !!!
Je lis ton blog depuis très longtemps... Chaque soirs, lorsque mes trois fées à moi dorment, je m'installe toute excitée d'avoir le privilège de lire une autre parcelle de votre vie si inspirante !!!
Sans se connaître, tu me fais tellement de bien !!!
MErci à toi et ta belle famille !!!

Caroline

Jen said...

Beautiful, Catherine! Everything about this post was stunning - love your nature table, love your dragon bread, the chalk and MLB drawings (your girls are wonderful) and their play looked amazing. You're doing such a great job and I so love following along!
Hugs,
Jen

Catherine said...

Cathie, je ne l'ai pas fait moi même, je l'ai acheté, mais j'aimerais beaucoup trouver une recette!!

Caroline, tu aurais dû faire signe à mon chum! Une admiratrice secrète, ça fait toujours un petit velours! Es-tu une maman de l'école des Enfants de la Terre? Au plaisir de te rencontrer!

Jen, thank you for your comment. I am so very thankful for your wonderful blog that provides an incredible support for me in this amazing adventure!

Carine said...

Le problème avec les savons à saponification à la soude caustique, c'est que la soude est très dangereuse à manipuler...
Sinon, ça n'a pas l'air très compliqué à faire, j'avais trouvé plein de recettes, si ça vous intéresse.
Personnellement, le fait de manipuler un produit dangereux me bloque (et aurait même tendance à me détourner des savons, même si je sais que la soude n'est plus présente à l'arrivée)...

Catherine said...

J'en ai fait souvent avec de la soude caustique (tant qu'on porte des lunettes et qu'il n'y a pas d'enfants autour, puis qu'on brasse dehors, ça va), mais je n'ai pas la recette de ce savon détachant. Je ne connais pas les quantités exactes pour ce savon, mais j'imagine qu'avec quelques règles de base de saponification, on pourrait tenter l'expérience.