Sunday, November 4, 2012

A little more on media... and food!

Let me come back to the media *thing*. I know that is a very hot topic and I want to be clear on where I stand, not that my position is any better than someone else's. I am not pro-media. I am pro-freedom. If I would have to do my girls childhood all over again, I would do it the same: no TV in the house, lots of beautiful stories, a strong rhythm and lots and lots of love and time together, inside and out. What we chose not to do was to make media a big deal in our family (we did ask well-meaning family members to wait a bit to bring our girls to see a movie, knowing that for them, it would have been an overwhelming sensory experience at that time). It was simply non-existent. We watched a movie once every couple months on our computers when the girls were in bed (when we had the farm, we translated mostly at night so there was no time for TV). Once the girls started showing interest in watching movies (that happened when we were in CR), we found some that we felt would interest them (so far, they have watched the Passe-Partout series, Mary Poppins, Willy Wonka and the Chocolate Factory (original version), Pippi Long Stockings and The Last Unicorn). We have the Heidi series that we will likely be watching together on the computer on cold or rainy camping nights. 


Permettez-moi de revenir sur la question des médias. Je sais que c'est un sujet très chaud et je tiens à être claire sur ma position, non pas que ma position soit meilleure que celle de quelqu'un d'autre. Je ne suis pas pro-médias. Je suis pro-liberté. Si je devais refaire l'enfance de mes filles, je la referais de la même façon : pas de télévision dans la maison, beaucoup de belles histoires, un rythme fort et beaucoup, beaucoup d'amour et de temps ensemble, à l'intérieur et à l'extérieur. Ce que nous avons choisi de ne pas faire, c'est de faire des médias une grosse histoire dans notre famille (nous avons demandé à des membres de la famille bien intentionnés d'attendre un peu pour amener nos filles voir un film, sachant que pour elles, cela aurait été une expérience sensorielle trop intense à l'époque). Les médias étaient tout simplement inexistants. JF et moi regardions un film une fois tous les quelques mois sur nos ordinateurs quand les filles étaient au lit (quand nous avions la ferme, nous traduisions le soir la plupart du temps, donc il n'y avait pas de temps pour la télévision). Une fois que les filles ont commencé à s'intéresser aux films (ce qui s'est passé lorsque nous étions au CR), nous avons trouvé des films qui nous semblaient intéressants pour elles (jusqu'à présent, elles ont regardé la série Passe-Partout, Mary Poppins, Willy Wonka and the Chocolate Factory (version originale), Fifi Brindacier et La dernière licorne). Nous avons la série Heidi que nous allons probablement regarder ensemble sur l'ordinateur les soirs de camping froids ou pluvieux.
:: Behind our amazing campsite, Arches NP, Utah ::
My point is that when something is off-limit, it becomes even more special. When something is restricted, you only want more of it, whereas when it is treated like any other activity, on the same level as reading, drawing or playing Legos, it loses its specialness... Just like chocolate and treats...

Ce que je veux dire, c'est que quand quelque chose est interdit, il devient encore plus spécial. Quand quelque chose est restreint, vous le voulez davantage, alors que quand il est traité comme n'importe quelle autre activité, au même niveau que la lecture, le dessin ou les Legos, il perd de sa particularité... Tout comme le chocolat et les friandises...

I remember when my girls were babies and a dietetician friend of mine offered her little girl a choice between an apple and a chocolate pudding for dessert and she chose the apple... I was quite surprised! She explained to me that she treated all food the same since her girls started eating and that they were really free to chose what they wanted (she was also not making a big deal of eating out. Eating out was just eating out, nothing special). It really struck a chord and even if I still had a long way to go, it remained in the back of my mind... And now, I can really see the effect of this on my girls. A couple of years ago, a friend commented on how my girls would just jump on a bowl of nachos at a potluck like they hadn't eaten in days... Now that we buy all kind of food and they have free access to it, we see this behavior less and less. They often will leave chips or sweets on their plate, because they know they can have more when they will want some. And now they sometimes want kale salad for breakfast!

Je me souviens quand mes filles étaient bébés et qu'une amie diététicienne avait offert à sa petite fille de choisir entre une pomme et un gâteau au chocolat pour le dessert et qu'elle avait choisi la pomme... Ça m'a vraiment surpris! Elle m'a expliquée qu'elle traitait tous les aliments de la même façon depuis que ses filles avaient commencé à manger et qu'elles étaient vraiment libres de choisir ce qu'elles voulaient (elle ne faisait pas non plus une grosse histoire des repas aux restaurant. Manger au restaurant était simplement manger à l'extérieur, rien de spécial). Elle a vraiment touché une corde sensible chez moi et même si j'avais encore un long chemin à parcourir, ce concept est resté dans le fond de mon esprit... Et maintenant, je peux vraiment voir l'effet de cela sur mes filles. Il y a quelques années, une amie m'avait fait remarquer à quel point mes filles sautaient sur un bol de nachos à un repas-partage comme si elles n'avaient pas mangé depuis des jours... Maintenant que nous achetons tous les types d'aliments et qu'elles y ont accès librement, nous voyons ce comportement de moins en moins. Souvent, elles laissent des chips ou du dessert dans leur assiette, parce qu'elles savent qu'elles pourront en avoir plus quand elles en voudront. Et maintenant, elles veulent parfois de la salade de kale pour déjeuner!
:: Behind our amazing campsite, Arches NP, Utah ::
Back to the media thing, the big problem with all the studies that have been done on TV watching have been done on children who go to school and spend between 6 to 8 hours a day, 5 days a week, passively receiving information from the outside. Those children are usually enrolled in other sports or activities outside of school and have very little free time for free play. No wonder that if those children spend 3 to 4 hours per day on top of that in front of the TV, it has a detrimental effect on their health and brain... And again, we live in a society that is extremely fear-based and we have to wonder when we read all those studies if this is really true. Do we know for sure that the children that watch a lot of TV will really suffer the consequences that are listed in those papers? When we were young, there was not such a war against media and most kids watched a lot of TV. My parents never restricted the time I could spend watching TV or playing computer games when I was a child. Sure, I watched a lot between 9 and 12 and then, less and less... I wrote poetry, read tons of books, took dance classes. I have fond memories of watching The Cosby Show with my dad and to laugh at the same time as him, as if I understood the jokes, and to follow one or two series at night with my mom, snuggled on the couch under a warm blanket. I also remember the many nights with my grandma, playing cards, Rummy, Monopoly, drawing with her, looking at old photo albums, to cook with her and to watch TV while discussing. I liked all those activities equally and since nobody never made a big deal about TV in my life, it's simply never been one. 

It seems to me that our parents trusted us much more that our generation trusts its children. The new generation of helicopter parents seem to feel the need to control all the nuts and bolts of their children's life for their own good... But is it really the case?

Pour revenir sur les médias, le gros problème avec toutes les études qui ont été faites sur la télévision est qu'elles ont été effectuées sur des enfants qui vont à l'école et qui passent de 6 à 8 heures par jour, 5 jours par semaine, à recevoir passivement de l'information de l'extérieur. Ces enfants sont généralement inscrits à d'autres sports ou activités en dehors de l'école et ont peu de temps libre pour jouer. Pas étonnant que si ces enfants passent 3 à 4 heures par jour en plus de cela devant la télévision, on note un effet néfaste sur leur santé et leur cerveau... Et encore une fois, nous vivons dans une société qui est extrêmement basée sur la peur et nous devons nous demander en lisant toutes ces études si c'est vraiment vrai. Nous ne savons pas avec certitude si les enfants qui regardent beaucoup la télévision vont vraiment souffrir des conséquences répertoriées dans ces documents. Quand nous étions jeunes, il n'y avait pas une telle guerre contre les médias et la plupart des enfants regardaient beaucoup la télévision. Mes parents n'ont jamais limité le temps que je pouvais passer à regarder la télévision ou à jouer à des jeux d'ordinateur quand j'étais enfant. Bien sûr, j'ai regardé beaucoup la télévision entre 9 et 12 ans, puis de moins en moins... J'écrivais des poèmes, j'ai lu des tonnes de livres, j'ai pris des cours de danse. J'ai tellement de bons souvenir de regarder The Cosby Show avec mon père et de rire en même temps que lui, comme si je comprenais les blagues et de suivre un ou deux téléromans le soir avec ma mère, collées sur le divan sous une couverture chaude. Je me souviens aussi des nombreuses soirées chez ma grand-maman, à jouer aux cartes, au Rummy, au Monopoly, à dessiner avec elle, à regarder des albums photos, à cuisiner et à regarder la télévision en discutant. Toutes ces activités me plaisaient autant les unes que les autres et comme personne n'a jamais fait de la télévision un big deal dans ma vie, elle n'en n'a jamais été un, tout simplement.
Il me semble que nos parents nous ont fait beaucoup plus confiance que notre génération fait confiance à ses enfants. La nouvelle génération de « parents hélicoptères » (nouveau terme utilisé pour décrire les parents poules contrôlant) semble éprouver le besoin de contrôler la vie des enfants dans ses moindre détails, et ce, pour leur propre bien... Mais est-ce vraiment le cas?
:: Behind our amazing campsite, Arches NP, Utah ::
To come back to the popular books against TV watching (namely The plug-in drug), we should also wonder how was the family life in those household, where parents going their own way (working late at night or being on FB or else) while the kids were left to their own device with nothing more interesting to do than watch TV? When kids are not limited in terms of TV watching, they will often chose an activity in which they feel connected with their parents instead of watching TV alone (a great alternative is to watch TV together, of course!). Moreover, it is completely inaccurate to make a direct link between TV watching and attention disorder. There are so many causes to attention disorder, namely a biochemical imbalance (and the fact that many children simply do not want to be sitting in school all day).

 
So, what I am saying is that I still think it is appropriate to control the environment of the young child, but not the child himself. And to question what we read about the detrimental effect of TV on our children. Is this true? Is it such a big deal that we have to limit the number of hours our children can watch per week and have arguments with them about that in the name of good education?

Pour en revenir aux livres populaires contre la télévision (notamment The Plug-in Drug), nous devrions aussi nous demander à quoi ressemble la vie de famille dans ces ménages, les parents s'adonnent-ils à leurs activités de leur côté (travailler tard le soir ou passer du temps sur FB ou autre) et les enfants sont laissés à eux-mêmes avec rien de plus intéressant à faire que de regarder la télévision? Quand les enfants ne sont pas limités en ce qui a trait à la télévision, ils choisissent souvent une activité dans laquelle ils se sentent connectés à leurs parents au lieu de regarder la télévision seuls (une bonne alternative est de regarder la télévision ensemble, bien sûr!). De plus, il est totalement inapproprié de faire un lien direct entre le temps passé devant la télévision et le trouble de l'attention. Il y a de nombreuses causes au déficit d'attention, notamment, un débalancement biochimique (et le fait que bien des enfants n'ont pas envie de passer leurs journées assis à l'école).

Donc, ce que je veux dire, c'est que je pense toujours que c'est approprié de contrôler l'environnement du jeune enfant, mais pas l'enfant lui-même. Et de s'interroger sur ce que nous lisons à propos de l'effet néfaste de la télévision sur nos enfants. Est-ce vrai? Est-ce majeur à un point où nous devons limiter le nombre d'heures que nos enfants passent à regarder la télévision chaque semaine et de se chicaner avec nos enfants à ce sujet au nom de la bonne éducation?
:: Balanced Rock, Arches NP, Utah ::
Here is an excerpt from an excellent article on TV restriction by Sandra Dodd:

Extrait d'un excellent article de Sandra Dodd sur la restriction de la télé : 

This way of looking at choices is applicable to almost everything we do.
What's your favorite thing to do? Watch movies? Read a book? Garden? Go to Disneyland? Why don't you just do that all the time and nothing else? I mean — if it is your favorite, then doesn't it give you higher utility than anything else? Why do you ever stop doing it?
The answer is that as you do more and more of something, the marginal utility of doing even more of it, goes down. As its marginal utility goes down, other things start to look better and better.
When you restrict an activity, you keep the person at the point where the marginal utility is really high.
When you only allow a limited amount of TV, then the marginal utility of a little more tv is high and every other option looks like a poor one, comparatively. Watching more TV becomes the focus of the person's thinking, since the marginal utility is so high. Relax the constraints and, after a period of adjustment and experimentation to determine accurate marginal utilities, the focus on TV will disappear and it will become just another option.

Cette façon de voir les choix est applicable à presque tout ce que nous faisons. Qu'est-ce que vous préférez faire? Regarder des films? Lire un livre? Jardiner? Aller à Disneyland? Pourquoi ne le faites-vous pas tout le temps et rien d'autre? Je veux dire - si c'est votre activité favorite, est-ce qu'elle ne vous procure pas une plus grande utilité que toute autre chose? Pourquoi cessez-vous de vous y adonner?
La réponse est que comme vous faites de plus en plus de quelque chose, l'utilité marginale de vous y adonner encore plus descend. Comme son utilité marginale diminue, toutes les autres choses commencent à vous sembler de plus en plus intéressantes. Lorsque vous limitez une activité, vous gardez la personne au point où l'utilité marginale est vraiment élevée.
Lorsque vous permettez seulement une quantité limitée de télévision, l'utilité marginale d'un peu plus de télévision est élevée et toutes les autres options semblent peu intéressantes en comparaison. Regarder davantage la télévision devient la priorité de la personne, car l'utilité marginale est si élevée. Relâchez les contraintes et, après une période d'adaptation et d'expérimentation pour déterminer l'utilité marginale précise, l'accent mis sur la télévision disparaît et elle devient juste une autre option.
 
Here is another excerpt from an article by Sandra Dodd:

Un autre extrait d'un article de Sandra Dodd :

It is my long considered opinion, my eventual conviction, that trying to control TV based on the mother's judgment of what the child seems to be learning is
1) saying more about the mom than the TV or the child
2) putting a value on TV that treating it like any other book or toy or piece of furniture can never create
3) betraying the claim to believe learning is everywhere
4) usually indicative of the parent's NOT watching TV with the child.
I have watched Ninja Turtles cartoons, and movies. I have watched Power Rangers, and analyzed plots and characters with kids. Power Rangers would not have been my first choice.
Being with my kids and seeing the world from their viewpoint and trying to help them figure it out was my first choice.
Had I said "Power Rangers is stupid; turn it off" I would have harmed the relationship between us. By being WITH them, I strengthened it. 

À la suite de longues réflexions, je suis convaincue que d'essayer de contrôler la télévision en se basant sur le jugement qu'a la mère de ce que l'enfant semble apprendre :

     1) en dit plus sur la mère que sur la télé ou l'enfant
     2) donne une valeur à la télévision beaucoup plus grande qui si elle était traitée comme n'importe quel autre livre, jouet ou meuble
     3) trahit l'affirmation que l'apprentissage est partout
     4) indique généralement que le parent ne regarde PAS la télévision avec l'enfant.

J'ai regardé les dessins animés Ninja Turtles et des films. J'ai regardé les Power Rangers, et analysé les intrigues et les personnages avec les enfants. Les Power Rangers n'auraient pas été mon premier choix.
Être avec mes enfants et de voir le monde de leur point de vue et d'essayer de les aider à comprendre était ​​mon premier choix.
Si j'avais dit les Power Rangers, c'est stupide. Fermez la télé. J'aurais nuit à la relation entre nous. En étant avec eux, je l'ai renforcée.


(...)
No child will watch TV all day unless the rest of his life is stressful or frightening or otherwise something he needs to escape from, or if TV has been made valuable by being limited and the limits have just been removed. When other interesting things are available, lots of shows will be less interesting.
(...)
If watching TV is his thing and complaining about TV is your thing, you spoiled a chance to have a shared thing. 

(...)
Aucun enfant ne regarde la télévision toute la journée à moins que le reste de sa vie soit stressant ou effrayant ou qu'il ressente le besoin de s'en échapper, ou si la télévision a été rendue si spéciale parce que son utilisation était contrôlée et que les limites viennent d'être enlevées. Lorsque d'autres choses intéressantes sont disponibles, bien des émissions seront moins intéressantes.
(...)
Si regarder la télévision est son truc et que de critiquer la télévision est votre truc, vous gâchez une occasion d'avoir quelque chose en commun.
:: Goblin Valley State Park, Utah ::
  
 And another one by Ren Allen:

It took me a while, but I finally got it. TV is a non-issue now. It's something we use for entertainment/learning/connection time. It holds no more power than a book, or music or anything else in our lives. I gave it power by being all worked up about how much they were watching. Once you let go and truly trust, it loses its power.
Your child is fascinated because he's doing exactly what all human beings do when something had been forbidden and is suddenly available (the old forbidden fruit thing), he's gorging.
Gorging doesn't last forever, though it may take longer than you think (my kids took about a year) and he will do a lot of other cool things in spite of his long hours in front of the tv. Contrary to myth, it does not dull imagination. Some of our best movie producers and artists spent many hours watching tv, apparently they're still very creative individuals.

Il m'a fallu un certain temps, mais j'ai finalement compris. La télévision n'est plus un problème chez nous. C'est quelque chose que nous utilisons pour le divertissement/l'apprentissage/un moment de connexion. Elle n'a pas plus de pouvoir qu'un livre, que la musique ou toute autre chose dans nos vies. Je lui ai donné du pouvoir en me mettant dans tous mes états à cause du temps que mes enfants passaient à la regarder. Une fois que vous laissez aller et que vous faites vraiment confiance, elle perd son pouvoir.

Votre enfant est fasciné parce qu'il fait exactement ce que tous les êtres humains font quand quelque chose leur a été interdit et qu'il est soudainement disponible (l'histoire du fruit défendu), ils se gavent.

Ils ne se gavent pas éternellement, mais cela peut prendre plus de temps que vous le pensez (chez nous, ça a duré environ un an) et ils font beaucoup d'autres choses agréables malgré les longues heures passées devant la télé. Contrairement au mythe, la télévision n'éteint pas l'imagination. Certains de nos meilleurs producteurs de films et artistes ont passé de nombreuses heures à regarder la télévision, et apparemment ils sont encore des personnes très créatives.


I read a few unschooling blogs and there is this beautiful blog that Julie Person’s writes. It is mostly pictures of her children and some felting figures that she sells on Etsy and preserves that she puts up from the produce she grows on their small holding in Maine. She wrote a piece for Life Learning magazine that she put up on her blog a few years ago. It was about her son, Jesse, and his enjoyment of television. She and her husband were uncomfortable with the television. But they had one and they had videos and dvds. Initially they limited Jesse’s time watching television. But she’d read on unschooling lists and in unschooling biased magazines and she figured that the best way to approach Jesse and television was to free the reins, give in to his desire to watch television, so rather than saying no when he wanted to watch something they’d say yes. Rather than making him walk down to the vegetable patch they’d let him stay at home to watch whatever he was watching. But his interest didn’t seem to lessen. He still seemed desperate around the television. He needed it, he was obsessed by it, he couldn’t let it go. One day, deeply concerned that she’d done something wrong by giving her son all the access he wanted to television, she sat down beside him and watched what he watched. She talked with him about the shows. And she did that every day for days afterwards. The more accepting she became, the more embracive she was of his choice, his choices, the less needy he seemed to be. And in a little while he was volunteering to come along to the field, to come to feed the chickens. By letting him know that she respected, accepted, trusted and supported his enjoyment of television, she let him feel less defensive about what time he had to watch. She let him relax into a comfortable relationship with television. If instead she had taken the television away, if she had given into her fear and exerted control, she would have not only argued for the power that television wields, she would also have stated that Jesse could not be trusted with his own interests. And Jesse knew that. (...) If your children aren’t needy or desperate or scared or deeply unhappy they won’t use television and video games to fill those holes, they won’t have the holes to fill. If you respect, accept, trust and support your children television gets to be this engaging and interesting part of your life. Not its sum total, nor the fearful thing that you keep locked away in the summer months so that it won’t damage or limit your children. (Schuyler Waynforth, 25 July 2009, London Unschooling Conference)

J'ai lu quelques blogs sur le unschooling et j'ai beaucoup aimé le beau blog de Julie. Il contient la plupart du temps des photos de ses enfants et quelques créations feutrées qu'elle vend sur Etsy et des conserves qu'elle fait à partir des légumes qu'elle fait pousser sur leur lopin de terre dans le Maine. Elle a écrit un article pour le magazine Life Learning qu'elle a mis sur son blog il y a quelques années. C'était au sujet de son fils, Jesse, et de combien il aimait la télévision. Son mari et elle n'étaient pas à l'aise avec la télévision, mais ils en avaient une et possédaient des vidéos et des DVD. Au début, ils limitaient le temps que Jesse pouvait passer devant la télévision. Après avoir lu sur le sujet sur les listes de unschooling et dans des magazines sur le unschooling, elle pensait désormais que la meilleure façon d'aborder l'intérêt de Jesse pour la télévision était de lui laisser le contrôle, de céder à son désir de regarder la télévision, donc plutôt que de dire non quand il voulait regarder quelque chose, ils diraient oui. Plutôt que de le faire venir au potager, ils allaient lui permettre de rester à la maison pour regarder ce qu'il voulait. Mais son intérêt ne semblait pas diminuer. Il semblait encore avide de télévision. Il en avait besoin, il était obsédé par elle, il ne pouvait pas lâcher prise. Un jour, profondément préoccupée à se demander si elle avait pris la bonne décision de donner à son fils toute la liberté face à la télévision, elle s'assit à côté de lui et regarda ce qu'il regardait. Elle parla avec lui des émissions qu'il regardait. Et elle fit cela tous les jours pendant plusieurs jours. Plus elle était acceptante de ce qu'il regardait, plus elle embrassait ses choix, moins il semblait avoir besoin de la télévision. Et peu de temps après, il proposa de venir au jardin, d'aller nourrir les poules. En lui faisant savoir qu'elle respectait, acceptait, approuvait et appuyait son intérêt envers la télévision, il se sentait moins sur la défensive sur le temps qu'il devait passer devant la télévision. Elle lui permit de relaxer et d'établir ainsi une relation plus saine avec la télévision. Si, au contraire, elle avait caché le téléviseur, si elle avait laissé sa peur la contrôler et avait exercé du contrôle sur lui, elle aurait non seulement augmenté le pouvoir que la télévision exerçait sur Jesse, mais elle aurait également déclaré que Jesse ne pouvait pas faire confiance à ses propres intérêts. Et Jesse le savait. (...) Si vos enfants ne sont pas dans le besoin ou désespérés ou effrayés ou profondément malheureux, ils n'utiliseront pas la télévision et les jeux vidéos pour combler ces vides, ils n'auront pas de vides à combler. Si vous respectez, acceptez, faites confiance et appuyez vos enfants, la télévision peut être quelque chose d'agréable et d'intéressant dans votre vie. Pas le centre de votre vie, ni la chose terrible que vous gardez enfermée pendant les mois d'été afin de ne pas endommager ou limiter vos enfants. (Schuyler Waynforth, 25 July 2009, London Unschooling Conference)
 

And more articles by Sandra Dodd on TV (d'autres articles de Sandra Dodd sur la télévision).

10 comments:

lored said...

Merci beaucoup Catherine d'avoir pris le temps d'écrire ce long billet très complet. Je comprends beaucoup mieux ton point de vu et cela me fait beaucoup réfléchir.
Bien sur qu'il y a une énorme différence entre un enfant qui va à l'école toute la journée et que l'on laisse ensuite seul devant la télé (pour s'en "débarrasser") et un enfant qui ne va pas à l'école et qui regarde, accompagné, des dvd choisis ...
Je suis d'accord avec ce que tu avances, les choses interdites ou limitées engendrent toujours une envie, une convoitise démesurée.
Nous ne limitons pas Sacha au niveau de la nourriture et j'ai plus d'une fois été surprise lorsqu'il prenait à peine une bouché d'un dessert pourtant très aimé... simplement parce qu'il n'a plus faim et écoute (sait écouter) son corps... Je constate que, au contraire, mon neveu que l'on force à finir son assiette et récompense avec de la nourriture n'a aucune notion de satiété et veut toujours manger des cochonneries. Ce même neveu passe des heures devant la télé, devant des programmes souvent violents. Je pense que ma peur de la télé vient en partie de la là.
Et surtout je pense que même si on laisse à un enfant le libre choix de regarder la télé, il faut le faire à partir d'un certain âge. Mon fils de 2,5 ans est selon moi infiniment trop petit pour ce genre de chose.
Aussi j'aimerais te poser une question, s'il n'y avait pas eu ce fameux lecteur dvd dans la voiture, leur en aurais-tu donné un ???
Et encore, s'il n'y a pas de télé à la maison, pourquoi en acheter une pour les enfants ??

Toutes ces conversations sont fort passionnantes et merci pour tous ces liens que tu mets dans ton billet ! Je n'ai pas encore eu le temps de les regarder mais je le ferai plus tard avec grand intérêt.

Catherine said...

Rebonjour Laurence,
Je comprends ce que tu décris par rapport à ton neveu... Non, je n'aurais pas acheté de DVD s'il n'y en n'avait pas eu dans le camion. Les filles auraient continué à regarder des films sur notre ordinateur à leur demande et quand on n'a pas besoin de nos ordinateurs pour travailler. C'est ce qu'on fera pour le prochain voyage en Westfalia! Et non, je n'achèterais pas de télé pour les enfants, tout comme je ne mettrai pas à acheter des repas surgelés pour les exposer à tous les types d'aliments. Elles sont exposées dans la mesure de leur réalité. Si elles expriment un désir de quelque chose, on en discute et on trouve une solution qui convient à tous. Et oui, je suis tout à fait d'accord que 2 ans et demi est très jeune et que tant qu'on ne fait pas toute une histoire de la télé et qu'il n'est pas exposé dans sa réalité quotidienne (comme ce fut le cas avec nos filles), c'est parfait ainsi, souhaitable même à mon avis.

Marianne said...

Merci d'avoir pris le temps d'approfondir ce sujet!

Penny said...

I love so much of what you say here about trust (how the last generation trusted their children more - I so agree!) and what you have learned in your own experience. Your girls just glow with well being, it's lovely to see.

Your journey has been fascinating to read about, from "the old days" back on the Donna's forum to now. I wish I had your courage. Every day I try a little more.

Thank you for inspiring me!

Catherine said...

Merci Marianne de me lire et de me permettre de poursuivre ma réflexion et de l'expliquer plus en détails...
Penny, I am not so sure it is courage that makes me find a better life more suited for my family, but simply and deep insatisfaction and discomfort to what doesn't make sense to me... Thanks for your kind words!

joanna said...

très intéressant ma chère amie.
je n'ai pas (encore) parcouru ton chemin et reste à l'endroit ou tu étais il y a quelques mois ou années par rapport à ce sujet. en gros, pr moi la télé c est synonyme du mal incarné :O)

mais les débats sont sains et se remettre en question est toujours important.

mais bon, mon chum n'est pas de cet avis et regarde un passe partout (ce qui me va très bien) ou un tracteur tom (ce qui me fait chier royalement car j'hais ca) tous les matins avec matteo et c est leur petit moment à eux.
ca lui donne une dose de normalité et de PAS interdit et c est très bien comme ca.

je pense qu il y a tout de meme un truc à souligner dans tout ce que tu dis. tu parles bcp de libre choix et de ne pas avoir d interdit, de connection avec le parent et que la télé c est pas si pire mais... y a une grande marge entre regarder passe partout à 8 ans et les laisser regarder ce qu elles vuelent en zappant à la télé... tu veux dire que tu laisserais tes filles avec une manette et une télé et choisir ce qu elles veulent voir pr aussi longtemps qu elles le veulent??? moi la violence et l intensité de ce qui est montré à la télé me choque, la vitesse à laquelle les changements de plans sont faits, etc ca n'a RIEN à voir avec les passepartout d'il y a 20 ans...

en tout cas, je suis heureuse de voir à quel point ce voyage vous fait voyager aussi dans vos idées et comment tout est changement, rien n'est dogme.

je t'embrasse fort
jo

Catherine said...

Ce n'est pas chez nous (en voyage!) que les filles se trouveront avec une télécommande dans les mains. C'est arrivé cet été quand on visitait des connaissances (ils leur ont mis la télé à télé-tunes pour leur faire plaisir et leur ont laissé la télécommande). Je me suis assise avec elles et elles ont zappé à leur goût. Après une heure de télé, on est allé voir les animaux dehors et c'était fini. Elles n'en n'ont pas reparlé...

marie paule said...

je suis assez d'accord avec toi
moi c'est avec la nourriture pour laquelle j'ai du lâcher prise, je voulais tellement qu'il aime TOUT, et puis j'ai tout lâcher (mon mari étant lui même difficile) j'étais un peu seule contre tous.
Maintenant les enfants goutent régulièrement des choses inédites pour eux et j'essaie de ne pas trop me réjouir tout en leur en proposant plus souvent, discrètement, l'air de rien (!!). :)
Pour la tv, il n'y a pas de restriction si ce n'est qu'elle est placée dans un endroit stratégique qui fait que si on veut la regarder, il faut s'en donner la peine, c'est un moment rituel, un bon petit dvd, elle n'est jamais allumée pour rien, et personne ne la regarde pour zapper, pour les programmes nationaux, par exemple. Contrairement à la radio qui est continuellement allumée...
Il y a des moments où les enfants regardent leur dessin animé, d'autres où ils jouent et oublient pour la journée son existence. Je ne suis pas du tout focalisée dessus. Je veux juste qu'il ne regarde pas "n'importe quoi".
Personnellement, j'étais télévore enfant (c'était un peu mon échappatoire) et adulte, je ne la regarde JAMAIS (sauf un bon film car je suis toujours "cinéphile" ;)
Voilà, ma modeste expérience.
Très belle journée à toute ta famille.

Catherine said...

Merci Marie-Paule de partager ce que vous vivez. Moi aussi j'étais très attachées à l'idée que mes filles mangent de tout (ou y goûte au moins). Ce que je remarque, c'est que ça va par période. Et je respecte totalement ça désormais. Ton expérience avec la télé est très intéressante et correspond bien à ce que j'entends des familles qui ne font pas toute une histoire de la télé...

Fabs said...

It is the hardest thing, right? To Trust. To trust them to their choices, and to not be fearful. Thank you for inspiring me to walk into a healthier relationship in regards to this topic.