Sunday, December 16, 2012

The migraine curse

Voici quelques photos prises hier soir au camping. Le coucher de soleil était magnifique avec la tempête qui passait tout près... Je vais vous raconter une histoire que je veux vous raconter depuis longtemps...J’ai écrit ce billet dans ma tête tellement de fois. Cependant, la fin était toujours un peu différente. Je vous disais que l’alimentation crue m’avait enfin permise de me libérer des migraines qui m’accablent depuis la puberté. Une autre fois, je vous disais que c’était grâce au retrait de mes plombages au mercure, de l’homéopathie ou du lâcher prise…

Here are some photos taken last night at the campground. The sunset was stunning as the storm was just passing by... I'll tell you a story I wanted to tell you for a while... I wrote this post in my head so many times. However, the end was always a little different. I told you that the raw food diet finally cured the migraines that plagued me since puberty. Another time, I told you that I cured myself thanks to the removal of my mercury fillings, homeopathy or letting go...
 
Dans les cinq dernières années, j’ai tout essayé pour me débarrasser de ce mal maudit qui m’empoisonne la vie presque quotidiennement. J’ai suivi toutes les diètes d’élimination, jusqu’à les combiner pour ne manger que de la courge, du riz brun et du quinoa, quelques types de fruits, des verdures et des graines… sans résultat autre que la frustration… Un travailleur énergétique m’a retiré une barre de fer qu’on m’avait enfoncé dans le cerveau en 1600 quelque chose parce que j’avais trahi mon royaume (ou un truc du genre), j’ai fait des analyses de cheveux, de sang vivant et j’ai dépensé une fortune en petits flacons en tout genre… sans succès. J’ai aussi complètement abandonné, en me disant que cet hyperfocus et ce contrôle n’aidaient sans doute pas et causaient du stress… mais la pura vida du Costa Rica n’y a rien fait non plus…

In the last five years, I have tried everything to get rid of this evil curse that is poisoning my life almost daily. I followed all the elimination diets, to the point where I combined them all and ate only squash, brown rice and quinoa, some types of fruits, greens and seeds... and got no result other than frustration... an energy worker pulled an iron bar that I had had pressed into my brain in 1600 something because I had betrayed my kingdom (or something like that), I did a hair analysis, live blood test and I spent a fortune in small bottles of all kinds... without success. I also completely let go at some point, knowing way too well that the hyperfocus and control did not help and were probably causing stress... but the Costa Rican pura vida did nothing either ...





Découragée et à bout de cette douleur qui me bouffait ma vie, épuisée par une nuit à l’urgence à cause de la douteur atroce que seul un fort analgésique en intraveineuse avait réussi à calmer un peu, je décidai de faire le saut et d’essayer la médication prophylactique… Après un mois d’effets secondaires intenses, de somnolence pathétique et de mal-être, les migraines avaient pratiquement disparues et les effets secondaires aussi! Je pouvais prendre une coupe de vin avec mon chum sans passer la journée du lendemain au lit à vouloir m’arracher la tête, je pouvais aller courir et me pousser à fond sans avoir la tête qui m’explose au retour (croiriez-vous que je n’avais JAMAIS connu le sentiment de bien-être qui vient après l’exercice physique intense? Pour moi, c’était toujours une atroce migraine avec des nausées et parfois des vomissements). Je n’avais plus besoin de dire à mes filles de parler tout bas la moitié du temps et de passer de nombreuses journées par mois allongée dans le noir, incapable de dormir à cause de l’intensité de la douleur, priant je-ne-sais-quel-saint pour que ça arrête… 


Discouraged and sick of the pain that was consuming my life, spent by a night at the ER because of the atrocious pain that only a strong intravenous painkiller had managed to calm down a bit, I decided to take the plunge and try a prophylactic medication... After a month of intense side effects, pathetic drowsiness and discomfort, the headaches were almost gone as well as the side effects! I could take a glass of wine with my love without spending the next day in bed wanting to rip my head off, I could go for a run and push myself without having my head exploding upon my return (would you believe that I had NEVER experienced the feeling of well-being that comes after intense physical exercise? For me, it was always a horrible migraine with nausea and sometimes vomiting). I did not need to tell my girls to whisper half of the time and spend many days lying alone in total darkness, unable to sleep because of the intensity of the pain, praying to I-don’t-know-which-saint to make it stop...





Mais… il y a un mais, bien sûr, j’ai vite pris du poids (un des effets secondaires principal de ce médicament), même si j’étais plus active que je ne l’avais été de ma vie (ceux qui ont suivi le blogue entre août et novembre peuvent en témoigner : de nombreuses randonnées par semaine, du vélo de montagne, de l’escalade…) et que je continuais à manger très sainement… Et bien que je me nourrissais de jus verts et de bons repas maison principalement végétaliens (nos petites escapades chez Milt’s constituaient notre dose homéopathique de cochonneries, importante pour l’équilibre!), on aurait dit que je me gavais de beignes et de hot dogs à longueur de journées… En mois de 3 mois, j’ai pris 20 livres (et voilà pourquoi vous ne voyez pas beaucoup de photos de moi sur le blogue récemment, je me sens plus en sécurité derrière l’appareil photo) et cette prise de poids continuait de façon exponentielle, malgré tous les efforts déployés. Je vous assure que ce n’est pas une simple question de vanité qui m’a poussé à cessé cette médication, mais tout aussi bien l’inconfort profond d’être dans ce corps qui n’était plus le mien…


But... there is a but, of course, I quickly gained weight (one of the main side effects of this drug), even though I was more active than I had been in my life (those who followed the blog between August and November can attest of the many hikes we did per week, mountain biking, climbing...) and that I continued to eat very healthily... And while I drank green juices and ate mainly vegan homemade meals (going to Milt’s was our homeopathic dose of fast food, important for a healthy balance!), I looked like I gorged on donuts and hot dogs all day... In less than 3 months I gained 20 pounds (hence why you do not see many pictures of me on the blog recently, I feel safer behind the camera) and the weight gain continued exponentially, despite all my efforts. I assure you that it is not a simple matter of vanity that drove me to stop this medication, but also profound discomfort in that body that wasn’t mine anymore...




Et me voilà donc de retour à la case départ, avec en plus 20 livres à perdre… Ouf! Et comme je considérais refaire une diète d’élimination stricte pour voir si je pouvais réduire la fréquence des migraines un peu, la vie m’a fait un beau pied de nez. On a passé une super semaine chez nos amis et tous les jours j’ai mangé des aliments qui comptent indéniablement parmi mes pires déclencheurs (vin, chocolat, parmesan) et vous savez quoi? Je n’ai eu qu’une migraine en 7 jours! Du jamais vu (à part pendant la prise de médication) depuis très longtemps! Dieu que c’est complexe et frustrant les migraines!


And here I am back to square one, with 20 pounds to lose on top of it... Phew! And as I considered to try a strict elimination diet again to see if I could reduce the frequency of the migraines, life sent me a nice one. We had a great week with our friends and every day I ate foods that are undeniably one of my worst triggers (wine, chocolate, parmesan) and you know what? I have had only 1 migraine in 7 Days! Unheard of (except for when I was taking the medication) for a very long time! God migraines are complex and frustrating!



Mon ami Anton m'a fait une réflexion que j'ai trouvée pas mal intéressante la semaine dernière et qui m'a incitée à réfléchir. Il a dit, en mentionnant bien qu'il ne voulait pas me blesser, que c'était assez particulier que je sois si heureuse malgré toute la douleur des migraines, et avant cela de l'anxiété et de la dépression. Que ce ne serait pas nécessairement le cas pour tout le monde... 


Je suis assise ce soir et j'entends les coyotes hurler juste à côté, dans ce magnifique paysage que j'ai photographié plus tôt. Je me sens tellement chanceuse d'être ici, d'avoir cette vie magnifique, cette famille que j'aime tant, ces précieux amis. J'aime la vie. Et ça, il n'y a pas de migraines assez terribles pour m'enlever ça...

My friend Anton had a pretty amazing reflexion last week that really got me thinking. He said, carefully pointing out that he did not want to hurt my feelings, that it was pretty amazing that I was still so happy with all the migraine trouble I was going through and before that, the anxiety and depression. That it would not be the case for everybody...

I am sitting here tonight and I hear the coyotes sing just beside, in that incredible landscape that I photographed a couple of hours earlier. I feel so blessed to be here, to have that amazing life, this family that I love so much, and great friends. I love life. And no migraine will be terrible enough to take that away...

13 comments:

Joanna said...

tout un texte ma chère amie...
je te souhaite de trouver enfin la voie de sortie de cet enfer migraineux.
moi qui n'en ai jms eu de ma vie, je me sens tout un coup si chanceuse, un peu comme d'avoir gagné à la loterie.

bon courage dans ce processus!
je t'envois bien des becs et des encouragements.

Jo

isabelle said...

Quel parcours ma chère Catherine.
Je t'envoie pleins de bonnes pensées.
à bientôt

Penny said...

I am so sorry you struggle with such a wretched affliction - and so amazed by your courage and joy. I hope they just go away. I really, truly do.

HErbes said...

J'ai penser exactement la même chose en lisant ton billet,Catherine...
Tu m'a toujours paru super active et créative et en plus tu fait tout ça avec des migraine régulièrement!
Tu m'inspire ,je suis toin blogue avec beaucoup de joie et je mijote les projets de voyage!
Bon courage!
Marie-Oidle

Sarah-Our Island Home said...

Quelle histoire! Vous êtes bien courageuse et je vous souhaite de tout coeur que vos migraines finissent par s'estomper...

Anonymous said...

Quelles superbes photos. Je vais les envoyées à mon frère Arizonien.

Fleur de Paix said...

Oh chère Catherine, je te comprends tellement ! Je vis aussi avec des migraines régulières et bien pénibles... Comme toi, je tente depuis plusieurs années toutes sortes de choses pour comprendre, prévenir, traiter... en vain. On en vient à apprivoiser de vivre avec de la douleur, mais c'est si intense... Puis je trouve aussi que c'est un cadeau d'être capable d'apprécier la vie malgré tout ! L'amour qui rayonne en nous est plus fort que tout.

I. said...

je t'embrasse. c'est vrai qu'on sent cette joie a te lire qui semble la meme avec ces migraines.
ici migraines un peu stabilisees ms parfois rien d'autre que noir et silence et c'est dur. j'ai essaye les medocs durs et mega effets secondaires, j'ai arrete. ya que enceinte qu'elles avaient disparu.
je te souhaite plein de courage et de joie! et si tu as besoin d'une escale sur la Cote Est, fais signeOK?

I. said...
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Catherine said...

Merci à vous tous pour vos bons mots et votre soutien! Ça veut dire beaucoup pour moi!

Thanks to you all for your good words and support! It means a lot to me!

Marie-Odile, je suis contente de savoir que tu suis nos périples! Au plaisir de vous revoir cet été!

Fleur de Paix, oui c'est vraiment intense et ça me gâche de beaux moments si précieux avec mes amours...

Isa, ça serait sympa de se rencontrer. Tu peux m'écrire à cfores(at)hotmail(dot)com pour me dire tu es ou sur la côte Est...

Marie-Paule said...

Bonjour Catherine,
je te comprends (indirectement) puisque mon mari vit la même chose que toi.
Il a essayé beaucoup de choses: chiropraticien, ostéopathe, oriculothérapeute, et enfin les médicaments après rdv chez la neurologue aussi finalement. Mais il se sentait déprimé et il a tout arrêté (l'arrêt des laitages aussi mais sans résultat).
Enfin j'ai rencontré une femme qui fait du décodage biologique basé sur les points d’acupuncture chinoise. C'est très spécial et il y a beaucoup de mauvais thérapeutes. Mais elle est assez génial et toute la famille y va. Pour elle (et dans le cas de mon mari), c'est lié à la pression qu'il se met. Je n'en sais pas plus. Il est très discret sur ses séances étant à la base cartésien pur et dur. Elle aide à "vider les poubelles" comme elle dit. Après une semaine pire que les autres en matière de migraine, elles ralentissent doucement. On a beaucoup d'espoir. On est tous plus léger, et pour ma part, je ne suis plus malade.
Bref... si tu passes en France ;o)
Amicalement,
Marie Paule

Catherine said...

Merci Marie-Paule! Oui, c'est clair que le lien à la pression est important... mais il me semble que j'en suis super consciente et que j'ai tellement travaillé (et travaille encore!) là-dessus!... Tiens-moi au courant pour les migraines de ton mari! Si jamais ça disparaît, on prévoira notre prochain voyage en France!! En passant, me donnerais-tu le nom du médicament qui l'a rendu déprimé? Je suis sur le point d'en commencer un autre et la dépression est la dernière chose que je veux dans ma vie... Merci!!

lored said...

Catherine je te souhaite sincèrement de trouver le chemin vers une guérison de ces migraines.
Quelle horreur. Je suis vraiment de tout coeur avec toi.
Mais comment trouves-tu la force de faire tout ce que tu fais avec en plus ces migraines ???
Pour en avoir de très rares (en fait lorsque je ne mets pas mes lunettes sur l'ordi) je sais à quel point c'est décourageant...
Quelle inspiration tu m'apportes, tu es un vrai soleil !