Honestly,
there are days where I feel I don’t. Especially now that we are in the older
grades. It’s not the material per se (not that I know everything by heart, but
I try to study it in advance), but all that surrounds it…
When
one of the girl can’t remember what 12 minus 8 is, I feel like a failure… and I
don’t have it in me to summon the patience and tolerance needed to calmly go
through explaining that when subtracting decimals, YOU HAVE TO LINE UP THE FREAKING
POINTS!!!
So,
sometimes, I feel like I bring them down instead of building them up…
The
tough part is this: it is my daily mood that makes the weather. I possess a
tremendous power to make a child’s life miserable or joyous. I can be a tool of
torture or an instrument of inspiration. I can humiliate or humor, hurt or
heal. In all situations, it is my response that decides whether a crisis will
be escalated or de-escalated, and a child humanized or de-humanized.
And
this, my friend, is a big burden to bear. And some days, it feels too heavy to
be carried by one persone only. I completely understand why a lot of parents *put their
children back in school* at this point. It’s challenging. I feel raw,
vulnerable, naked in front of them. You know that mirror that young children
put in your face when they start pushing your buttons at 2? When they get to
the pre-teen years, they start looking into it with you and pointing at all the
ugly stuff they see… and you can’t ignore it.
If
there is one thing that this journey is teaching me is that there is no
immunity against our struggles, that growing up is hard and lonely… There are
days when I mourn the girl that thought that finding her place in the world
would keep her from the suffering, from the hardships, from the doubts… But
growing up is realizing that there is no such thing as finding your place in
the world. You have to find that place inside you. And to keep coming back to
it. Over. And over. And over.
10 comments:
Magnifique! Tout est dit dans ce post chère Catherine. Tu as vraiment su trouver les mots justes. Je retiens notamment "it is my daily mood that makes the weather..." et "And this, my friend, is a big burden to bear". Quelle responsabilité, effectivement. Mais c'est aussi une aventure que je ne manquerais pour rien au monde. Comme toi j'imagine.
Marie
Inspirant et terrifiant à la fois! :0)
Merci pour cette nouvelle série de messages sur le homeschooling, j'adore.
Ton article vient me chercher pas mal! Je ne fais pas l'école à la maison (comme j'aimerais! Mais en tant que célibataire, je n'ai pas encore trouvé la solution), mais je suis prof au secondaire, alors je me retrouve pas mal dans ce que tu racontes. La patience et la tolérance, en effet, sont vitales mais quand des élèves de 15 ans ne savent pas encore bien écrire le verbe être au présent de l'indicatif, ça peut être démoralisant... Mais surtout ce que tu dis sur l'énorme pouvoir que les éducateurs ont sur les élèves, selon leur humeur, est absolument vrai. C'est parfois difficile et épuisant de toujours se remettre en question, de se demander ce qu'on aurait pu faire pour que les choses aillent mieux... Il faut "prendre sur soi" sans cesse... ce matin par exemple, j'avais organise une super activité pour expliquer les conjugaisons, il fallait découper de petites portes à soulever pour observer le radical et la terminaison... les élèves ont fait du sabotage.... lançaient les papiers partout, écrivaient des obsénités... j'ai meme une paire de ciseaux qui a disparu... Mais je dois me ressaisir pour ne pas que ma mauvaise humeur cause par l'échec de mon cours affecte mes autres groupes... L'enseignement, que ce soir à ses enfants ou à ceux des autres, demande une force incroyable!
Marie, oui, toute une responsabilité... ! Mais comme toi, je ne la troquerais pas contre rien au monde!
Mamajuly, oui terrifiant... Certains jours, je ne me sens pas à la hauteur...
Lyne, je peux juste imaginer la situation que tu décris! Ouf!! J'ai tellement d'admiration pour les profs comme toi... Garder son calme devant une telle classe est un tour de force!!
Merci à vous trois d'avoir pris le temps de laisser un commentaire! Ça donne envie de continuer à écrire!
Merci de partager ton expérience! Je suis ton autre blog aussi et je me suis souvent demandée comment je ferai si je devais faire l’école à la maison. (Nous avons souvent des rêves d’évasion, de liberté et de vie nomade.)
J’ai remarqué qu’avec les membres de ma famille (ma mère, mes enfants), j’ai beaucoup moins de patience qu’avec d’autres personnes. J’ai déjà donné quelques cours à l’université et devant un groupe de 45 étudiants, je me sentais plus patiente que devant ma fille de 6 ans et demi toute seule !!! J’aimerais savoir canaliser davantage mon impatience quand il s’agit de faire entendre à ma fille, pourtant brillante, toute sorte de trucs. Elle se braque lorsqu’on veut lui enseigner quelque chose...
J’ai également aidé ma mère qui prenait des cours d’anglais à la retraite et là, je sortais littéralement de mes gonds et plusieurs « Mais, Maman, t’es nulle! » assassins sont sortis de ma bouche…
Je me demandais comment tu faisais pour réussir un tel défi !
J’adore lire tes messages, toujours plein de sincérité. C’est très inspirant. Merci encore et continue ;-)
Anne-Laure
Merci, Anne-Laure! C'est tellement vrai ce que tu dis... et triste aussi... Pourquoi avons-nous plus de patience pour les gens qui sont moins proches de nous... C'est quand même étrange, non? J'en suis aussi coupable que toi (et la plupart des gens...). J'ose croire que la prise de conscience est déjà une première étape vers l'amélioration!
Wow, you just summed up how I feel about building up or tearing down, and my child is only 7! I can't imagine what it would feel like with a pre-teen. Thanks for your honesty.
We gain confidence with time... and some days, we still question everything.
I know you wrote this post nearly a year ago but it's as true today as it was then of course. Is confidence ever definitely acquired (maybe it's better this way!).
And patience! I often ask myself why do I have more patience with children that I tutor compared to my 12 year old that I have to help with home work (not home school unfortunately) and I don't really have the answer. Is it because we fear to see failures when we know that they can do it, because of expectations that we don't tend to have with other children? Because it takes us back somewhere deep in ourself? Acceptance is the greatest thing I have learnt from our daughter...
Your words are as beautiful as they are true. I think that your honesty is a great inspiration to us all and one of the most precious gift you can give the people that surround you.
All the best
Nathalie, France
Merci, Nathalie! Yes, acceptance is the greatest thing our children teach us!
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