Monday, December 10, 2012

How can glass blowers be too busy?

Dans une galerie d’art à Jerome, la vendeuse nous a suggéré d’aller voir le souffleur de verre à l’œuvre dans l’atelier derrière la boutique. Nous y avons trouvé un vrai bel atelier d’artiste, mais un souffleur de verre... essoufflé, courant d’un client à l’autre pour leur montrer des pièces et qui nous a dit d’un ton sec qu’il ne soufflait pas aujourd’hui, qu’il était trop occupé... Déçus, nous sommes repartis... mais une drôle d’impression m'a accompagnée pendant un certain temps. 

In an art gallery in Jerome, the saleswoman suggested that we go see the glassblower at work in the workshop behind. We found a really nice artist's studio, but a glassblower that looked... out of breath, running between clients to show them pieces. He told us in a dry tone that he was not blowing today, that he was too busy... Disappointed, we left... but a strange feeling stayed with me.


Je repensais à Venise, où j’étais allée pour célébrer mes 18 ans avec mon chum italien de l’époque. La dame de l’hôtel, croyant que nous étions nouveaux mariés, nous avait offert le bateau-taxi pour nous amener sur l’île de Murano, connue mondialement pour ses souffleurs de verre. Arrivés sur place, un homme nous attendait. Il nous a amené voir un souffleur de verre à l’œuvre, puis nous a fait visiter sa boutique qui contenait de merveilleuses pièces en verre soufflé... C’est à ce moment-là qu’il nous a félicité pour le mariage... et que nous sommes restés bouche bée... Il a assez vite compris que nous étions simplement de jeunes amoureux en visite et non de riches mariés en lune de miel qui avaient l’intention d’acheter une pièce de verre soufflée unique en guise de cadeau de mariage... J’ai acheté quelques bonbons de verre classiques et nous avons quitté la boutique en rigolant... N’empêche, cet endroit était magique, intemporel. Le souffleur de verre dans ce vieil atelier où la lumière perçait par les hautes fenêtres, l’atmosphère... C’était comme hors du temps.


I thought back to Venice, where I went to celebrate my 18th birthday with my Italian boyfriend of the time. The lady at the hotel believed we were newlyweds and offered us a water taxi to go to the island of Murano, known worldwide for its glassblowers. When the boat arrived at the island, a man was waiting for us. He brought us to see a glassblower at work, and then showed us around his shop where beautiful blown glass pieces were exposed... He then congratulated us on the wedding... and we remained speechless... He quickly realized that we were just young lovers and not wealthy married honeymooners intending to buy an expensive piece of blown glass as a wedding gift... I bought some classic glass candies and we left the store laughing... Nevertheless, this place was magical, timeless. The glass-blower in the old workshop where the light pierced through the high windows, the atmosphere... It just felt so out of time.
 
Puis, les potiers que nous avions visités JF et moi dans le nord de la Corse sur la route des artisans, qui travaillaient dans des grottes percées à même de vieux édifices de pierre, comme s’ils étaient là depuis 100 ans...

Je ne peux imaginer aucun d’entre eux être trop occupé... C’est tout simplement ce qu’ils faisaient. Tranquillement. Dans une vie parallèle au reste du monde... C’est comme si certains métiers étaient, dans mon esprit, non affectés par le temps... la rencontre avec le souffleur de verre de Jerome m’a fait prendre conscience que ce n'était sans doute pas le cas. On est en 2012, et malheureusement, même les souffleurs de verre manquent de temps parfois... ou bien était-ce simplement une réalité de l’Amérique?



And the potters we visited JF and I in the north of Corsica on the artisans’ road, working in caves pierced into old stone buildings, as if they had been there for 100 years ...

I cannot imagine any of them being too busy... It was just what they did. Peacefully. In that parallel life... It is as if some trades were, in my mind, unaffected by time ... meeting with the glassblower in Jerome made me realize that it’s not the case. We are in 2012 and unfortunately, even the glassblowers sometimes lack time... or was it simply a reality of America?

 

4 comments:

joanna said...

ahhh l'amérique... toujours occupée...
c'est vrai que tu compares avec l'autre extrême: l'italie et la corse...
dur à battre pr la dolce vità!

Anie, kale said...

avec la folie des fetes et les nombreuses foires artisanales en ce moment, les artisans sont essoufles. helas, ce ne sont pas des merties faciles par moments, pour ceux qui le font pour gagner leur vie.
c'est super de vous suivre, inspirant.

Catherine said...

Très juste, Joanna!
Anie! Je suis contente de savoir que tu suis encore nos aventures! C'est bien vrai que les foires artisanales rendent les artisans bien occupés à cette période de l'année! Je n'avais pas pensé à ça!

Francesca said...

i know what you mean. but it is nice to know that glassblowers across the ocean have work, even if they don't know how to pace it, as many artisans over here are out of business right now.