Sunday, March 20, 2011

Cru moi, cru moi pas


:: Madame Dégel est enfin arrivée! On avait hâte de lui voir le bout du nez! ::

Il est grand temps que je vous fasse un rapport sur mon année toute crue, débutée le 1er janvier 2011... Le premier mois s'est très bien déroulé. Les filles mangeaient ce que je préparais sans rechigner, je crois que tout le monde avait grand besoin d'un nettoyage après les Fêtes. Je me sentais très bien, pleine d'énergie, seulement deux migraines dans tout le mois et pas d'envie aucune d'autres types de nourriture. À partir du deuxième mois, les filles ont commencé à ne plus vouloir manger ce qui leur était servi. Elles demandaient des pâtes, de la viande, du pain, etc. Je leur faisais du riz brun, du quinoa, des œufs... Je leur ai acheté du yogourt, mais c'était de pire en pire. L'heure des repas était en train de devenir un vrai cauchemar, un moment de tension pour tous...

J'ai donc commencé à faire des recettes crues plus élaborées (avec plus de noix et d'huile), le résultat n'était pas toujours concluant, mais nous avions quand même trouvé quelques recettes qui plaisaient à tous... Je les ai faites ad nauseam... J'avais de plus en plus de migraines (2 par semaine environ), même en restant 100 % cru. Et je me sentais fatiguée, besoin de sieste l'après-midi, pas d'énergie... Ça m'a un peu découragée... Je n'avais toutefois pas d'envie d'autres types d'aliments, même ceux que je cuisinais pour les filles.

Puis, au début mars, nous avons vendu la maison le même jour que ma mère a vendu la sienne et JF a suggéré d'aller fêter ça au resto... Ma première réaction a été de ne pas vouloir y aller, puis je me suis ravisée... C'était un resto auquel j'ai déjà travaillé qui venait de rouvrir ses portes... j'avais vraiment envie d'y aller. Je me remettrais au cru dès le lendemain... Ce fut délicieux (j'ai mangé de tout : blé, fromage, sucre raffiné) et je ne m'en suis pas porté plus mal (étonnamment). Et ce fut le début de la descente aux enfers, comme l'explique si bien Frédéric Patenaude dans son dernier livre Raw food controversies.

Les envies sont revenues au galop (les aliments qui contiennent du gluten, des produits laitiers, du sucre ou du sel ont réellement l'effet d'une drogue sur le système!) et je me suis mise à justifier les écarts... (il faut vider les réserves avant le déménagement : nous avons beaucoup de grains, farines et légumineuses, conserves maison en grandes quantités, j'en ai marre des chicanes autour de la nourriture avec les enfants, de toute façon, j'ai autant de migraines qu'avant, etc.).

J'ai aussitôt senti que mon ventre gonflait, que ma gorge se remplissait de mucus, que mes idées s'embrouillaient, que je baillais et que je m'endormais si je consommais des produits laitiers...

C'est à peu près à ce moment-là que j'ai terminé Raw food controversies de Patenaude, dans lequel il parle d'une diète principalement crue faible en gras (il y ajoute des patates sucrées, courge cuite, légumes vapeurs et riz brun à l'occasion, salsa cuite pour agrémenter sa salade sans huile, etc.) qui semblerait bien me convenir. Ce qui est clair, c'est que pour manger 100 % cru, je ne dois pas manger plus de 25-30 % de gras, sinon, je ne me sens pas bien et j'ai autant de migraines et peu d'énergie. Donc, je dois manger des tonnes de fruits et je ne réussis pas à tenir la diète faible en gras 100 % crue très longtemps, car je viens écœurée du goût sucré tout le temps...

Bref, dans un monde idéal, j'adopterais la diète principalement crue de Patenaude avec quelques légumes cuits ou riz brun le soir au goût. J'aimerais tout de même pouvoir faire des écarts lors d'événements sociaux. J'aime ça pouvoir aller manger au resto avec mon chum de temps en temps.... Je trouve ça pénible de traîner mon smoothie à la cabane à sucre quand tout le monde se régale... Le plaisir de partager un repas est tellement important pour moi, et depuis que je dois cuisiner d'autres repas pour les enfants (et ce n'est plus juste du quinoa et des œufs, c'est le retour aux repas sains, mais cuits, que je préparais avant...), je trouve ça très difficile et pénible de ne pas en manger. Je trouve ça tristounet de m'asseoir avec elles et de tétouiller mon smoothie et les regarder manger des burgers de millet...

Alors, elle est où la solution? J'ai tout pour me motiver : l'été arrive, on est sur le point d'acheter les billets pour le Costa Rica pour novembre prochain (donc un hiver plein de fruits tropicaux), des symptômes on ne peut plus clairs... mais Dieu que c'est dur! Ça prend une motivation et une volonté de fer... qu'un tout petit écart vient tout faire chambouler dans mon cas... Je crois que différentes personnes réagissent différemment aux écarts, mais les gens qui ont des intolérances alimentaires marquées (comme moi) ont une réaction plus forte...

Alors voilà, comme un alcoolique, je recommence chaque matin (avec un déjeuner cru, bien motivée) et me couche le ventre plein de nourriture cuite, pour me promettre de recommencer le lendemain...

Le pire, c'est que je me sens seule dans tout cela. On n'est pas nombreux à faire des choix si... intégristes... et j'ai bien peur que peu nombreux sont ceux qui peuvent réellement comprendre les défis auxquels je fais face...

Et vous, vous en pensez quoi?



Et nous avons travaillé avec l'histoire de La belle au bois dormant (la version originale) cette semaine, en plus d'aller deux fois en randonnée à Orford pour profiter des belles journées de printemps.


:: Dessin de Mara ::


:: Travail d'Aïsha ::

Je me replonge dans mes lectures sur le unschooling ces temps-ci... Ça me parle de plus en plus. Les filles se rebutent à ce que je leur propose, elles trouvent ça difficile, n'ont pas de plaisir, n'ont pas envie de faire l'école... Ça devient une bataille en laquelle je ne crois pas, le système scolaire à petite échelle... La raison principale qui me fait choisir et rechoisir l'école à la maison : tuer le plaisir d'apprendre, la petite flamme, la spontanéité de l'enfant dans son impulsion propre...

On a tellement plus de plaisir quand je laisse couler, les projets affluent, elles demandent à écrire et le font de leur propre gré et l'effort demandé est tellement différent (ça peut leur prendre 20 minutes à copier la phrase qui accompagne le conte, ce qu'elles font parfois comme de vraies zombies... tandis qu'elles me demandent de leur épeler des phrases et des phrases pour accompagner un livre de leur propre conception qu'elles écrivent à une vitesse incroyable!).

Je compte continuer à présenter des contes d'ici à la fin de l'année, nous ferons un bloc d'introduction des voyelles (elles l'ont demandé) et une révision des mathématiques si ça leur parle (mais là encore, je crois qu'elles sont trop jeunes, elles ne saisissent pas réellement). En fait, dans la pédagogie Waldorf, l'enfant devrait avoir 7 ans pour la majeure partie de l'année en première année et je vois clairement que certaines choses sont trop avancées pour elles, comme la flûte notamment... Puis, comme Mathilde se joint aux leçons, je ne veux pas tout faire à la vitesse des plus grandes, c'est décourageant et frustrant pour elle...

Je vais laisser voguer un peu... et je verrai quelle direction nous prendrons à l'automne...

Vous avez célébré la pleine lune? Ici, nous avons fait une belle soirée de danse gitane avec le cercle de femmes! Que de plaisir!

28 comments:

Fawn said...

Eating a diet that is significantly different from everyone else's really is tough. It wouldn't be so bad if cheating every once in a while was okay, as you say. The social price seems huge, not to mention just having a break from cooking once in a while to indulge in a restaurant or even (no!) fast food. I don't know what to say -- if only it didn't have to be all or nothing, right? Cooking takes up so much energy at our house!

giliane said...

bonjour catherine, je lis ton blog (que j'ai découvert via celui de carine) tous les jours et j'y puise une très grande inspiration. Jusqu'à présent, je n'ai jamais osé intervenir. Je pense que manger cru est une très bonne idée, parce que ça nous fait revenir à une alimentation de base, mais je pense aussi qu'il faut s'écouter, et si ta manière de te nourrir te pèse, c'est peut-être parce que ton esprit met des barrières, des limites, prends des décisions, que ton corps ne suit pas forcément. Parfois une période de relâchement (dans tous les domaines) permet de repartir sur de bonnes bases. Je suis tout à fait d'accord avec toi pour dire que les repas doivent être un moment de plaisir et de partage avec les gens qu'on aime. Et je suis aussi d'accord avec carine (d'ailleurs je pratique depuis que mon fils est en âge de manger) pour dire que les enfants ont un instinct=nct qui leur dicte exactement ce qu'ils doivent manger, à quel moment et en quelle quantité. Les miens ont accès à tout ce qu'ils désirent dans la journée, mais le grand finalement se cale maintenant de plus en plus sur notre rythme de repas. Pour en revenir au cru, personnellement, ça me dérange de préparer des recettes de cru comme des recettes de cuit, je n'arrive pas à comprendre pourquoi mais j'aime manger le cru tel quel (et mes enfants sont aux anges quand je leur donne des "frites" de poivrons ;-)
bon courage dans ton cheminement

La Marmotine said...

Je comprends bien tes difficultés de diète.
Je voulais moi aussi me lancer, car je ne me sens pas bien dans mon corps en ce moment.
J'ai tenté la monodiète pour faire une détox sur quelques jours, mais je crois que je manque aussi de volonté.
Mon principal problème à moi n'étant pas le gout sucré mais la faim tout simplement.
Et comme tu le dis si bien, manger différement du reste de la famille, c'est une frustration intense à laquelle je ne suis pas encore prète.
Difficile chemin...
Je t'embrasse!

Catherine said...

Fawn, I can only imagine how demanding it must be for you to do all that cooking, especially when you want to go away a couple of days... As you say, it is hard to not be able to have a well-deserved break from cooking and good to the restaurant... Or just grab a piece of bread and cheese...

Giliane, merci de ton expérience et de ta sagesse... Mes filles n'ont pas grandies instincto, alors leur instinct est un peu déréglé, je crois (elles adorent le pain, les produits laitiers et le sucre!!), alors c'est dur de les laisser manger ce qu'elles veulent en tout temps, mais j'essaie... J'ose croire que la liberté alimentaire est importante pour développer une bonne relation avec la nourriture... et c'est très juste ce que tu dis par rapport à s'écouter... Encore là, je me demande à quel point je peux écouter mon corps quand il a été empoisonné pendant des années de bouffe qui ne lui convient pas... Mais c'est clair que si ça me pèse, ça ne peut pas être bon pour ma santé... La santé est loin d'être juste l'aspect physique...

Ariane, si tu manges BEAUCOUP de fruits, tu ne ressens pas la faim, mais c'est la monotonie et le plaisir de cuisiner et de partager un repas en famille qui est difficile...

Carmen said...

Bonjour Catherine,
Moi aussi je trouve cela difficile l'alimentation crue à 100 pour 100.

Je fais un mixte des deux. Le matin et midi du crue et le soir végé. Les enfants le prennent mieux comme cela.

J'ai décidéé de commencer l'école à la maison l'en prochain je suis en préparation. Où je peux avoir du soutien à Sherbrooke?

Merci
Carmen

giliane said...

nous ne mangeons pas cru, mes enfants ne sont pas non plus instincto
en ce moment, l'alimentation, c'est du grand n'importe quoi, mais avec le beau temps, j'espère changer les habitudes (surtout les miennes et celles de ma fille)

Catherine said...

Belle décision, Carmen! À Sherbrooke, il y a quelques groupes d'école-maison. Il y a le CAFEstrie, mais je n'en fais pas partie.

Francesca said...

I don't know that I understood everything you wrote here, but as with everything, a flexible approach is probably the key to good eating -- which is so much more than just what we ingest.

Catherine said...

This is so very, very true Francesca!

jos said...

Bonjour Catherine,

Est ce que tes migraines pourraient provenir d'une source que l'alimentation? Je m'explique: J'ai eu des migraines insupportables plusieurs fois par semaine pendant presque 20 ans. Puis un beau jour, pendant une journée de migraine atroce, j'ai ressentit de vives douleurs dans l'abdomen. C'était la crise de foie. Après une hospitalisation de 24 heures et quelques examens, le médecin m'a suggéré une ablation de la vésicule biliaire car j'avais un gros calcul et probablement beaucoup de "petit graviers. J'ai finalement été opéré et finit les migraines! Pendant toutes ces années, je faisait des mini crises de foie plusieurs fois par semaine sans savoir... J'espère que tu trouveras et bonne chance!

Evelyne said...

Bonjour Catherine,
Je connais des végétariens qui une ou deux fois par mois mangent un énorme steack saignant...ils en ont envie et leur corps en a besoin.
Je ne mange pas de viande depuis l'âge de 13 ans...je ne me prive pas, je déteste la viande, mon corps ne le réclame pas !
Tu as de nombreux projets en ce moment, et quand on contrôle sa nourriture on est toujours sur la défensive...tu peux lâcher prise en hiver et reprendre ton régime cru aux beaux jours, quand il y a un choix plus grand !
J'admire ta volonté et ton engagement auprès de tes enfants.
Bon courage.

lilou said...

oh, comme je te comprends...
depuis si longtemps que je souhaitais faire un essai sans gluten, j'y suis parvenue, puis nous aovns été invités, et maintenant je sens qu'il me faut recommencer à lutter contre ces envies, alors que j'avais dépassé ce stade.
j'espère vraiment que tu trouveras une façon de fire qui vous fait du bien à chacun...

gencod said...

Bonjour Catherine,

Quelle bravoure tu as! Ici, après notre semaine de cure crue, nous nous sommes donnés le droit à une semaine de cuit (dire nos adieux était l'excuse) puis aujourd'hui de retour au cru. L'avantage est que j'ai tellement mal mangé samedi que j'ai fait une indigestion... qui n'est pas encore complètement réglée. Ça ne donne plus le goût de manger cuit (et mal surtout puisqu'on parle de poulet frit et de poutine!)

J'ai quand même espoir que les enfants mangeront crus comme nous, je suis incapable de leur préparer mes mets cuits préférés sans en manger... Je leur laisse des goûter cuits, du pain parfois et quand on sort, ils peuvent manger ce que les autres font (on fait souvent des pot-luck).

Aujourd'hui, Éliane a fait une salade de carottes et quand c'est elle qui prépare, c'est toujours mangé avec bon goût.

Bref, ce que tu vis est très normal et ne te fies pas seulement sur tes amis qui mangent crus depuis longtemps et qui semblent être des supers champions résistants à la nourriture cuite. Pour certains c'est une bataille et y parvenir une journée à la fois est certainement plus facile!

En passant, mon mari commence un travail de chef dans un restaurant très carnivore! En voilà un beau défi pour lui!

Bonne soirée!
Geneviève

Catherine said...

Jo, oui, je me doute bien que c'est lié au foie... C'est pour ça que je me sens si bien quand je mange très peu de gras... et que je n'ai presque pas de migraines... Humm... Je garde en tête cette histoire de vésicule biliaire... Intéressant!

Èvelyne et Lilou, merci de vos encouragements! Bon courage à vous aussi!!

Geneviève, il y a de la poutine au Costa Rica?? C'est mon chum qui va être content!! Oui, c'est un peu l'envers de la médaille quand on mange cru : les écarts (surtout les cochonneries...!) sont durs sur le système!

Éric et Jennifer semblent tellement couler avec la diète et ça semble si facile et évident pour eux... Je les admire... mais en même temps, je ne sais pas si je réussirais à imposer une telle diète à mes enfants... J'aime beaucoup la flexibilité que tu pratiques. C'est vrai que ça sera un méchant défi pour ton mari!! Il aime la viande, lui?

gencod said...

Oui, Alex aime la viande mais n'en mange plus depuis octobre dernier, un beau défi réussi. Il devra quand même goûter à ses sauces!

La poutine, c'est de la sauce St-hubert en sachet qu'on s'apporte, le fromage n'est pas aussi bon que le fromage en grains mais quand on en a vraiment besoin, ça fait le travail!

Et n'oublie pas, Jennifer et Éric sont des gens très impliqués dans leurs décisions (de toutes sortes) et pour eux, il est inconcevable de déroger à leurs choix. Les enfants ont grandi dans l'alimentation vivante, et malgré tout, ils ont vécu des bouts difficiles! Ils sont effectivement de beaux modèles à suivre mais je n'ose que rêver leur ressembler!

Catherine said...

Nous aussi on s'apportait de la sauce St-Hubert en sachet au Yukon!!

C'est vrai que pour ce que je connais de Jennifer et Éric, ils sont très impliqués! Ils ont des convictions et n'y dérogent pas. Admirable, oui... réaliste pour moi, je sais pas!!

Nadine said...

Bonjour Catherine...

J'avais ecris une grande response and puit elle a disparut...ugh....

I can so understand what your writing about.
I have been on a "raw" journey since last September...I was doing really well with it until the dreaded December 24th...that is when the trouble started...tourtieres, ragout de boulettes, tarte au pommes, au cerise, pate au poulet...J'ai manger et manger et manger....thinking I would be ok and could start fresh after the family had left. What a big mistake that was...the addictions to carbs came back with a vengeance... My symptoms also came back...migraines, bloating, bad mood swings, cramps, and just not feeling well...
I am still struggling to get back on track to a full raw...its hard because I have special needs boys with different diets and a man who loves meat and potatoes...so I cook all these different meals...and too boot my father also lives with us and my "weird" food does not appeal to him...Some days I just want someone to cook for me...It would be so nice to find a "raw" restaurant...
I look for support were ever I can find it...I have lost 35 lbs being on raw and still have a good 40 to go...
I try not to feel deprived but it just is at times...
Right now I am trying to balance raw with vegetarian ...at least that way hubby joins in more often and that cuts down my cooking...

I guess the cure to this would be to hire a raw cook and then I would have more time to live :)

So it's one day at a time...some are good and some are harder...

I have been successful with getting one of my little guys to eat raw Chia pudding and Kale shakes...he just doesn't know what's in it :))

Thank you for the recipes you share and for your inspiration...
I admire you
Merci Catherine

Carine said...

J'ai traversé ce genre de phase cet hiver, je ne sais pas si je te l'ai dit, mais je trouvais ça tellement injuste de ne pas pouvoir m'alimenter "normalement" sans payer le prix…
Et j'ai arrêté de lutté et tout s'est tellement mieux passé. C'est aussi agréable de partager un resto en amenant du cru que l'on aime ou en consommant une bonne salade et en finissant avec autre chose… Tout dépend l'humeur et la perspective…

A part ça, voguez-bien !!!!!

Catherine, le blé, le sucre et les produits laitiers sont ce qui dérègle le plus l'instinct, de plus ils agissent comme des drogues, comme tu l'as dit.
Je te conseille de les laisser manger ce qu'elles veulent, mais idéalement que ce ne soit pas toi qui leur donne ou prépare ce que tu trouves 'mauvais' pour elle et en leur expliquant en quoi tu trouves cela néfaste. Ainsi, elles pourraient faire leur propre expérience, surtout si la prise de ces aliments est raréfiée du fait de ne pas en manger constamment (sinon, on ne sent pas la différence).
Avec mes lutins, je leur fait remarquer comme ils guérissent plus vite, quand ils mangent cru, par ex.

Pour la faim, je dirais que quand l'organisme est encrassé, il peut encore ressentir la faim quelque temps, mais en fait ce n'est souvent pas une vraie faim…

Replonger dans des aliments additifs, c'est comme un fumeur qui refume, arrêter devient encore plus dur…

Geneviève, je te rejoins pour l'indigestion : il y a encore peu, quand je replongeais et me sentais mal physiquement à cause de ces écarts, la meilleure manière de me remotiver au cru était de manger du gluten ou fromage jusqu'à l'overdose. Alors, j'avais juste besoin de jeûner et ça me permettait de me reconnecter avec mes réels besoins...

Carine said...

PS : si ça peut t'aider, le forum C'Cru a de nombreux posts sur les difficultés, avec groupes de soutien, etc.

lilou said...

J'y pense maintenant, mais les bains dérivatifs sont pour moi ne grande aide pour m'aider à éliminer plus rapidement mes erreurs (si involontaire) ou mes envies de choses qui ne me font pas du bien.

Catherine said...

Merci à vous toutes de vos témoignages et suggestions... Ça me fait chaud au coeur, surtout après la journée que je viens de passer... Imaginez-vous donc que j'ai mangé de la bouffe d'hôpital ce midi... ma petite Mara et moi avons passé la journée à l'hôpital (et ce n'était pas prévu, donc pas de lunch). Elle vient de recevoir un diagnostic d'épilepsie (absences épileptiques ou petit mal). Je trouve ça difficile à prendre... Je lis là-dessus et ma diète crue me semble bien secondaire ce soir... même si j'ai mal à l'estomac de ce terrible repas d'hôpital...

Julie said...

Bonjour Catherine,

En lisant ton texte je comprends mieux ton dégoût pour la bouffe d'hôpital. Je voulais te dire que j'étais bien contente de te voir et vraiment tu as une superbe énergie! Je suis navrée par contre d'apprendre pour Mara... Si jamais tu veux en parler n'hésite pas. À bientôt j'espère.

Julie julysi@hotmail.com

isabelle said...

Ma chère catherine,
je t'envoie bcp d'amour et du soutien de très loin.

maman des saisons said...

Oh moi aussi des bisous, plein de bisous et de confiance pour ta si douce et pour vous...

Catherine said...

Merci les filles pour votre soutien... c'est dur... elle a de plus en plus d'absences, ça va vite... J'ai besoin de décanter tout cela...

Unknown said...

I understand your frustration since I have been there. Now you just have to balance it and eat everything but all in moderation. The tropics will be wonderful, I really think it's also about how much you burn. My diet in Canada would probably be hard, but here it's not enough. We only eat rice once a week now, since it's a grain and it's heavy. Eating proteins separate from carbs helps to. Have meat with salads instead of chips, potatoes or rice.

We have been unschooling much this side to. It's easier for all. No stress and happier moments. xxx

Carine said...

Une question me vient : est-ce que son "mal" ne pourrait être lié d'une façon ou d'une autre (continuité...) à tes migraines ?

Catherine said...

Oui, c'est très possible Carine... En fait, les migraines sont souvent traitées avec des anticonvulsivants... Le cerveau est tellement complexe....