Quand j’ai vu le nom de ce parc (Kodachrome) sur la carte, je n’ai pas pu m’empêcher de penser aux films que j’achetais quand je faisais de la photo avec mon vieux Nikon FE. Si je voulais avoir un grand éventail de bleus et de verts, je prenais des films Fuji; pour les oranges et les rouges, je choisissais Kodakchrome. J’imagine que c’est un photographe qui a baptisé cet endroit…
:: Juniper tree: look at all the juniper berries on the ground! Un genévrier : regardez toutes les baies de genévrier au sol! :: |
Petrified Forest State Park
Approximately 135 to 155 million years ago, trees up to 100 feet tall were uprooted and buried in mud during periods of flooding. Groundwater permeated the buried trees over millions of years. Because they were in an oxygen-free environment, the trees did not decay. Instead, through a complex process, silica solution in the groundwater replaced organic material in the tree, leaving the cell structure intact. The beautiful and varied colors of petrified wood are caused by the presence of other minerals that enter the wood during the petrifying process; iron oxydes produces orange, red and yellow, while manganese oxides creates blues, blacks and purples.
Il y a environ 135 à 155 millions d’années, des arbres allant jusqu’à 100 pieds de hauteur ont été déracinés et enfouis sous la boue pendant des périodes d’inondations. L’eau dans le sol a pénétré dans les arbres ensevelis pendant des millions d’années. Comme il s’agissait d’un environnement privé d’oxygène, les arbres ne se sont pas décomposés. À la place, grâce à un complexe processus, une solution de silice dans l’eau du sol a remplacé la matière organique dans l’arbre, laissant la structure cellulaire intacte. Les magnifiques couleurs variées du bois pétrifié sont causées par la présence d’autres minéraux qui sont entrés dans le bois pendant le processus de pétrification; l’oxyde de fer produit des teintes orange, rouges et jaunes, tandis que l’oxyde de manganèse crée des blues, des noirs et des mauves.
:: Walking on petrified wood/Les filles marchent sur du bois pétrifié :: |
:: Look how even the bark has petrified! Regardez comment même l'écorce s'est pétrifiée! :: |
To find joy, I had to learn to let go of control. The more I trusted my
daughters, the more there was room for happiness in our lives. It’s thanks to Mathilde
that I started on this path. Mathilde was clearly telling me that she wanted to
feel in control of her life, her choices, her activities. In fact, it is the
desire of every child, but let's just say that Mathilde was saying it loud and
clear. It was she who, when I guided a watercolor à la Waldorf with my little
song, a nice story learned by heart and that my little pupils had to wait patiently
until everything was well in place first and then dutifully reproduce the
colors I had made danced on paper, at 3 years old, wanted to paint what she
wanted. Big deal? No, not really, but it was like that for everything. She was hurting
the kittens on the farm, pinching my grandmother and so on. I was strongly
advised to "break her" at the risk of her becoming tyrannical ... I
remember one time when I felt overwhelmed, and I put her in her little crib (which
she did not come out, even if she was capable of), under the orders of my grandmother...
moments later, returning to myself, I went to pick her up. She held me so
strongly against her tiny little body, and we cried together ... It is what led
me to more freedom, more real respect. While she felt more responsible for her
own life, the family climate improved. It was exponential (to be continued…).
Pour trouver la joie, j’ai dû apprendre à lâcher le
contrôle. Plus je faisais confiance à mes filles, plus il y avait de place pour
le bonheur dans nos vies. C’est surtout grâce à Mathilde que j’ai fait tout ce
bout de chemin. Mathilde me disait clairement depuis longtemps qu’elle voulait
se sentir en plein contrôle de sa vie, de ses choix, de ses activités. En fait,
c’est le désir de tout enfant, mais disons simplement qu’elle, elle le disait
haut et fort. C’est elle qui, quand je guidais une aquarelle à la Waldorf, avec
ma petite chanson, une jolie histoire appris par cœur et que mes petites élèves
devaient attendre bien patiemment que tout soit en place pour commencer et
ensuite reproduire docilement les couleurs que j’avais fait danser sur mon
papier, du haut de ses 3 ans, voulait peindre ce qu’elle avait envie. Big deal? Non, pas vraiment, mais
c’était comme ça pour tout. Elle faisait mal aux chatons de la ferme, pinçait
ma grand-mère et j’en passe. On me conseilla fortement de la « casser » au
risque qu’elle devienne tyrannique… Je me souviens d’une fois, dépassée, où je
l’ai mise dans son petit lit à barreaux (duquel elle ne sortait pas, même si
elle en aurait été capable), sous les injonctions de ma grand-mère… Quelques
instants plus tard, revenant à moi-même, je suis allée la rechercher. Elle m’a
serrée si fort contre elle, et nous avons pleuré ensemble… C’est elle qui m’a
guidée vers plus de liberté, plus de respect réel. Plus elle se sentait responsable de sa vie, plus le climat familial s’améliorait. C’était exponentiel (à suivre…).
:: The girls played at being in a hot tub for a while in there! Les filles ont joué à être dans un spa pendant un bout de temps ici! :: |
6 comments:
J'ai bien hâte d'entendre la suite de ton histoire. Elle me parait intéressante, et pertinente
Tes images valent bien celles prise par les kodakchrome du temps... ou du moins l'endroit semble aussi inspirant que ce qu'on pouvait capter avec ça!
j'aime ce partage de tranches de vies "intimes" sur ton expérience de parentage. ca fait changement des blogs "tout est tjrs beau et fin et gentil ds le meilleur des mondes"...
c est fou comme tes filles sont si différentes les unes des autres, ca me fascine! bravo à toi d'avoir su gravir les difficiles montagnes qui sont la NON REPRODUCTION du mode D ELEVAGE des enfants (je dis élevage en rigolant bien sûr) :O)
C'est tellement intéressant de vous voir cheminer dans tous les sens du terme! C'est incroyable tout ce que vous vivez, tout ce que vous découvrez, les paysages à couper le souffle... J'aime bien aussi les petits vidéo avec la musique et le mouvement, ça donne une autre perspective!
Une chose qui me frappe c'est à quel point les ÉU sont un pays pluriel, avec des extrêmes de toutes sortes, des villes immenses, la consommation, la guerre, les religions, le fast-food, les images véhiculées par les médias et les films d'Hollywood, les ghettos riches et pauvres.... Et cette nature sauvage immense, bien protégée (enfin, je pense, dans le temps un garde-parc nous avait averti parce que mon cousin avait nonchalamment arraché un foin au bord du sentier...) et accessible à tous (dans une certaine mesure au moins).
Dans le contexte actuel où on parle beaucoup des élections présidentielles, et vous serez aux États-Unis ce jour-là, je ne peux m'empêcher de me demander si vous vivez ça un peu, si vous êtes entouré de ça, ou alors pas du tout... Et si oui, est-ce que les filles posent des questions là-dessus, les enjeux, ou alors ça ne fait pas du tout partie de votre "réalité" si je peux m'exprimer ainsi? À te lire et à regarder les photos, on vous croirait parfois sur une autre planète, enfin, pas la planète américaine telle qu'on en entend parler chaque jour... mais bon, en fait c'est un peu la même chose ici quand on a un style de vie moins commun, mais étant donné le contexte électoral je trouvais la question à propos! ; ) Et puis aux ÉU de voir tous ces paysages ça fait inévitablement penser à la conquête de l'Ouest, le rêve américain, le Colorado détourné entièrement pour cultiver le désert, L-A, Hollywood, Silicon Valley, etc.
Bref, ma question c'est un peu, comment vous vivez le fait d'être aux États-Unis en particulier? Y a-t-il une différence au quotidien par rapport au Canada?
Ton blogue me fait aussi réfléchir à ça parce qu'en même temps j'ai mon chum qui me parle des derniers sondages et de la présidentielle... ; )
Bonjour Catherine,
cela fait bien longtemps que je te lis (des années?!) et tu as toujours été une sources d'inspiration, de connaissance et de réflexion pour moi. Je t'en remercie pour ça.
Mon grand est un peu comme ta Mathilde, mais j'ai tellement de mal à lâcher. Dès qu'il pose le pied à terre le matin, tout est "je suis vivant! regardez comme je suis vivant et libre"
Que j'aimerai en être déjà là où tu es.
J'en profite pour te demander si tu as des pistes pour des traductions en français de la pédagogie Steiner Waldorf (même si ton blog est déjà une mine d'inspirations).
J'essaie de travailler sur les lettres avec mon électron libre qui serait peut-être (selon la maîtresse) dyslexique.
Je remets beaucoup en question... tout (y compris moi même). Et je suis plongée dans Grimm du coup...
Je ne sais pas pourquoi je m'épanche ainsi.
Merci pour ces photos à couper le souffle.
à bientôt
Bonjour Marie-Paule! Merci de prendre le temps de commenter, ça me fait tellement plaisir de connaître mes lectrices! Malheureusement, il n'y a pratiquement rien en français lié à la pédagogie Waldorf. Connais-tu le site d'Isabelle (http://journaldeschamps.fr/) et celui de Sarah : http://sarah-ourislandhome.blogspot.com/. Ils sont de belles ressources en français.
Fais bien attention aux diagnostics précoces... les professeurs sont très vite sur la gachette. Mathilde serait sans aucun doute qualifiée de dyslexique, mais je vois bien que son cerveau n'est simplement pas encore prêt. L'inversion des lettres et des chiffres est tout à fait normal chez l'enfant qui n'a pas atteint la maturité nécessaire pour apprendre à lire, et pour certains, cela se fait à 5 ans et pour d'autres à 10 ou 12 ans... Malheureusement, notre système actuel ne respecte pas le rythme de chacun. N'hésite pas à m'écrire en privé (cforest(at)hotmail(point)com) si tu veux en discuter davantage. Au plaisir,
Catherine
Merci Marianne de ton commentaire!
Je mets ici ma réponse à Marianne, car je lui avais répondu en privé, mais peut-être que ça intéresse certains...
Oui, tu as tout à fait raison pour les États-Unis. En fait, j'ai l'impression qu'à force de mettre tous les Américains dans le même bateau, on oublie la grande diversité de ce pays...
Pour ce qui est des élections, à part le statut FB de mes amies américaines, ça ne fait pas du tout partie de ma réalité... On est vraiment dans le fond du bois et pas tellement en contact avec des américains... C'est sûr qu'on s'y intéresse, mais on ne le vit pas différemment que si on était au Québec ou au Yukon. Ce qui était vraiment weird par contre, c'était de vivre les élections du Québec quand on était au Yukon (tout comme regarder le Bye-bye, mais c'est une tout autre histoire!).
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